La Renault 18 Break, entre break utilitaire et familiale

Comme d’habitude on ne va pas parler d’une des youngtimers les plus connues avec une présentation de la Renault 18 en version break. On l’a souvent vu en version de base et de couleur beige clair. Ce qui ne vend pas du rêve…Et puis dernièrement j’ai croisé une 18 break orange avec son conducteur qui avait le sourire jusqu’aux oreilles. Et là je me suis dit qu’elle est bien sympa en break la R18.

Au volant de la Renault 18 Break

Commercialisée à partir du 1er mars 1979 la version break de la Renault 18 est un ensemble homogène. Il disposait pour l’époque d’un bon équipement, de performances honnêtes, d’une consommation raisonnable et d’un comportement routier satisfaisant. Tout cela est peut-être dans la moyenne mais correspond bien à la vocation pratique d’un break. Nombre de propriétaires étaient heureux de pouvoir charger au quotidien et d’emmener tous les bagages de la petite famille. Car elle reste une familiale avec, comme il se devait à l’époque, un capot paraissant immense et, comme à l’époque chez Renault, une accélération qui la tassait sur l’arrière et la soulevait de l’avant. Et au freinage c’est l’effet inverse avec un avant qui plonge volontiers. Tout le charme de la R18!

Un bien beau break

La ligne de la 18 break peut même être considérée comme plus réussie que la berline. D’ailleurs l’esthétique de la partie arrière rallia tous les suffrages. Au contraire de son essieu rigide et sa banquette arrière rabattable en une seule partie ce qui est peu pratique. De même que les 2 clés différentes pour les portes et le contact. Au chapitre des défauts, le coffre est pénalisé par la roue de secours placée verticalement sur le côté droit ce qui réduit a largeur utile. Sur la GTL on apprécie le réglage en hauteur des phares depuis l’intérieur et les sièges moelleux. Le moteur 1647 cm3 de 73,5 ch est peu puissant. Cependant il offre un bon couple maxi de 13.3 mkg à 3 000 t/min. Il est associé à un bon étagement de boîte ce qui permet des reprises correctes.

La Renault 18 break accepte bien la charge avec un comportement efficace à vide comme en charge. Attention toutefois à l’arrière qui a tendance à vouloir se faire la malle dans les virages pris trop rapidement. Par contre la position de conduite légèrement décalée n’est pas excellente. De plus elle est affectée d’un phénomène de tangage à accélération ou au freinage, pas toujours agréable.

On notera une consommation moyenne correcte et un entretien peu coûteux. Prix en 1984: R18 break 68600 Francs. prix des options: sièges simili 420 Francs, peinture métallisée 1340 Francs, vitres teintées 1020 Francs, vitres électriques et condamnation des portes 1660 Francs.

Les modèles, les finitions et l’historique

Avril 1979: Présentation des breaks TL et TS identiques aux berlines. Sauf pour la TS qui est équipée des pare-chocs, baguettes latérales et appuie-tête de la GTL.

1980: version de base « R18 » tout court motorisée par le 1,4 l de la TL/GTL. Le tableau de bord, sans console, est très simple, de même que l’équipement. En juillet 1980 apparaît la diesel TD

1982: Suppression des modèles TS et automatic. Apparition des breaks GTL, GTS et GTD. Les GTL obtiennent le moteur 1,6L  mais dégonflé avec 7 CV fiscaux et 73 ch seulement, allumage électronique et boîte 5 vitesses.

1984: Disponibles en base, TL, GTL, GTX, TURBO, TD, GTD. Apparaissent également 2 versions break 4X4 (GTL et GTD) qui se caractérisent par une garde au sol plus élevée, des clignotants latéraux et des bas de caisse couleur anthracite.

1985: le break 4×4 GTL est remplacé par la TX avec moteur 2 litres de la GTX.

1986: Les breaks ne survivent qu’en version Gala et « base » essence/diesel et en 4X4

La R 18 break en collection youngtimer

Bien que la version break cote un peu plus que la berline on reste sur un budget d’achat très bas. Le plus difficile sera d’en dénicher une qui n’est pas usée jusqu’à la corde. Hormis en 4×4 la R18 a une côte proche de…zéro jusque 2 000 euros selon son état.

Plus que le kilométrage il faut vérifier la structure, une R18 ça rouille…beaucoup. Attention également à l’intérieur, les plastiques étaient de mauvaise qualité et ont tendance à se déformer. Et ldes sièges en velours ont mal vieilli et toute l’électricité n’était pas fiable (notamment les vitres électriques et la fermeture centralisée). A l’extérieur vérifiez également les pare-choc chromés très fragiles et les joints de toutes sortes.

Renault avait l’ambition de voir rouler sa 18 dans les pays étrangers. IL n’est donc pas étonnant donc de l’avoir vu sur les pistes du Paris Dakar dans les mains des frères Marreau :

Vidéos de la Renault 18 break

Vidéo de la présentation de la R18 break au journal télévisé:

Spécifications techniques et performances Renault 18 GTL Break