Depuis ses débuts, la Porsche 911 Carrera n’était jamais passée pour une auto particulièrement facile, ni à mettre entre toutes les mains, du moins pour en faire autre chose que des descentes de boulevards chics. En devenant la Porsche 911Carrera 4, c’est-à-dire on se voyant équipée d’une transmission intégrale moderne permanente, la Porsche Carrera s’est transformée. Non seulement elle a gagné-énormément- en efficacité, avalant toutes courbes et tous revêtements, même mouillés, avec une facilité diabolique, mais en plus, elle est devenue tout aussi facile qu’amusante à piloter. Finies l’appréhension et la prudence tout de même auparavant nécessaires, la Porsche Carrera 4 se joue des pièges avec facilité, enchaîne glissades et changements d’appuis sans problèmes. Seuls les virages lents et serrés la mettent en difficulté, faisant apparaître un sous virage viscéral et difficile à endiguer. Les performances sont elles aussi au top-niveau, meilleures mêmes que celles d’une 930 turbo ou 928 GT … ce qui laisse penser que les 250 ch « dépollués» annoncés pour le nouveau flat six de 3.6 I de cylindrée étaient peut-être un peu plus nombreux sur les voitures d’essai dépourvues de pot catalytique… A l’intérieur, rien n’a réellement changé, pas même le fameux pédalier hérité de la Coccinelle, les fans de Porsche 911 se sentiront vite chez eux, surtout quand ils retrouveront les phares et les balais d’essuie- glace d’autant plus inefficaces que l’on a sou- vent besoin des deux en même temps… Ils retrouveront aussi une direction un peu lourde n’aimant guère les routes bosselées, mais se rassureront en constatant que la stabilité à haute vitesse ne pose maintenant plus de problèmes.
Une Porsche 911 Turbo de série n’a déjà rien de lymphatique, si ses 300 ch ne vous suffisent plus allez donc voir M. Ruf qui doit certainement posséder dans son atelier quelque chose qui devrait vous convenir. Comme nous sommes des gens raisonnables, nous nous sommes contentés de la petite évolution, pour la Porsche 911 Turbo 374 ch seulement. Il existe évidemment beaucoup plus méchant. Les 74 ch supplémentaires à la Porsche 911 Turbo ont été gagnés grâce à une augmentation de la cylindrée par l’alésage, des arbres à cames spécifiques, un turbocompresseur plus gros avec un nouvel échangeur, une alimentation en air modifiée, et un nouvel échappement voila se qu’est la Porsche 911 Turbo. Mais Il ne faut pas non plus oublier le grand radiateur d’huile installé dans le spoiler avant. Ainsi paré, le flat-six offre 5 mkg de couple en plus et atteint ainsi près de 49 mkg à 4800 tr/mn, un chiffre très respectable. Associée à cette superbe mécanique, on a une boîte de vitesses à 5 rapports de conception Ruf avec une grille de type sport. Dernier détail avant de mettre en route, la suspension a été revue alors que l’autobloquant est à 60%. Si les encombrements ne sont pas la tasse de thé d’une telle auto avec une direction lourde et un moteur mens souple que sur la version de série, elle ne s en tire pas trop mal acceptant tout de même de rouler à bas régime. Dès que l’on renoue avec les grands espaces, le flat-six se sent mieux et sur autoroute (allemande !) on atteint 269 km/h à notre chronomètre. Même s’il paraît qu’elle doit aller plus vite que ça en réalité, on ne lui en veut pas trop. Au niveau des accélérations, ça devient encore plus sympathique avec moins de 24″ au 1000 départ arrêté, 23″7 exactement. Inutile de vous dire que ça ne fait pas vraiment semblant de vous pousser dans le dos, les 100 km/h étant atteints en 5’0. En reprises, c’est moins bien qu’une 911
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