Dans les années 80 un des facteurs les plus importants dans le choix d’une voiture était la puissance fiscale. Celle-ci influant sur le prix de la carte grise mais aussi sur le tarif de l’assurance et de la vignette. La vignette! vous l’aviez oublié celle là! Vous savez cette fameuse taxe pour « nos vieux » que l’on devait payer une fois par an. Aujourd’hui la puissance fiscale de votre youngtimer va surtout vous être utile à payer (chèrement) votre carte grise. Voyons donc comment était calculé la puissance administrative.
Le mode de calcul de la puissance fiscale a changé plusieurs fois. Nous allons donc prendre la méthode de calcul qui concerne les années 80 (entre 1978 et 1998) qui est basée sur la cylindrée du moteur (actuellement c’est le taux d’émission de CO2 qui est pris en compte).
Comment était calculée la puissance fiscale dans les années 80-90:
Les paramètres :
– la cylindrée du moteur C
– le coefficient K : paramètre exprimant la transmission du mouvement, il s’obtient en calculant la moyenne arithmétique pondérée des vitesses exprimées en km/h, théoriquement atteintes par le véhicule au régime du moteur de 1000 tours/minute pour les différents rapports de la boîte de vitesses en marche avant. Ce paramètre est donc fonction du type de transmissions (boîtes manuelles 4 ou 5 rapports, boîtes automatiques)
– le carburant essence ou Diesel M (avec 1 pour les véhicules à essence et 0,7 pour les véhicules Diesel)
La formule de calcul:
Formule P = M x (0,0458 X C/K) x 1,48
( P = puissance administrative ou fiscale )
A noter: le coefficient K va varier selon le type de boîte et le nombre de rapport.
Voici les différents modes de calcul du coefficient K pour les boîtes mécaniques
1. Cas d’une boîte de vitesses mécanique dont le nombre de rapports en marche avant est inférieur ou égal à quatre :
K est égal à la moyenne arithmétique des vitesses, soit dans le cas d’une boîte de vitesses à quatre rapports en marche avant :
K = (k1 + k2 + k3 + k4) / 4
2. Cas d’une boîte de vitesses mécanique dont le nombre de rapports en marche avant est égal à cinq :
Si k5 est inférieur ou égal à 1,25 k4 : K = (k1 + k2 + k3 + k5) / 4 (2)
Si k5 est supérieur à 1,25 k4 : K = (k1 + k2 + k3 + 1,25 k4) / 4 (3)
3. Cas d’une boîte de vitesses mécanique à quatre rapports en marche avant et comportant un dispositif de surmultiplication agissant sur un ou plusieurs rapports.
Seule la surmultiplication agissant sur le quatrième rapport (correspondant à la vitesse non surmultipliée la plus élevée) est retenue. La boîte de vitesses est alors considérée comme une boîte à cinq rapports et les formules (2) ou (3) du paragraphe 2 ci-dessus sont applicables.
Et ceux pour les boîtes automatiques
4. Cas d’une boîte de vitesses automatique ou semi-automatique comportant deux rapports en marche avant :
K = (k1 + k2) / 2,7
5. Cas d’une boîte de vitesses automatique ou semi-automatique comportant trois rapports en marche avant :
K = (k1 + k2 + k3) / 3,48
6. Cas d’une boîte de vitesses automatique ou semi-automatique comportant quatre rapports en marche avant (Circulaire du 15 avril 1983.) :
Si k4 est inférieur ou égal à 1,4 k3 : K = (k1 + k2 + k4) / 3,48
Si k4 est supérieur ou égal à 1,4 k3 : K = (k1 + k2 + 1,4 k3) / 3,48
7. Cas d’une transmission automatique à variation continue du rapport de démultiplication :
K = (km + kM) / 2,3
où km et kM désignent les vitesses théoriquement atteintes à 1 000 tours par minute par le véhicule correspondant aux deux rapports extrêmes qui définissent la plage de variation du système.
Le diesel déjà avantagé dans les années 80
Voilà! Vous savez tout sur la puissance fiscale (et dans fiscalité il y a fisc…) de votre récente ou de votre youngtimer.
Vous aurez sans doute remarqué que le diesel était plus avantagé que l’essence. Le diesel l’est toujours actuellement, ce malgré le passage à un mode de calcul basé sur le rejet de CO2. C’est bien dommage d’autant que le diesel rejette plus de gaz NOx que l’essence. Mais la pollution est un autre débat…
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