L’apparition d’une nouvelle Ferrari suscite toujours une émotion rare. C’est doublement vrai pour la Ferrari F 50. D’abord parce que jamais un constructeur n’était allé aussi loin dans développement des techniques les plus sophistiquées de la pour une voiture de route, et ensuite parce que c’est probablement le dernier des « monstres sacrés ». La barchetta et la berlinette ne font qu’une seule et même voiture. En démontant le toit et en ajoutant un élément de carrosserie qui épouse la forme de deux appuie-tête, le coupé se transforme en spider. L’opération dure une trentaine de minutes.
Le style de la Ferrari F 50, que l’on doit au maître Pininfarina, avait reçu le feu vert de Ferrari avant celui de la barchetta. Mais il fallut attendre un an avant que naisse l’idée de construire deux voitures en une.
Au début, ce sont nos clients qui ne cessaient de nous demander pour quoi Ferrari n’envisageait-il pas de construire une voiture de route reprenant les techniques les plus sophistiquées de la Formule 1″. En faisant cet aveu, Piero Ferrari – deuxième fils d’Enzo précise qu’il prit lui-même l’initiative du projet fou de la Ferrari F50.
Résultat: ce joyau technologique baptisé Ferrari F 50 s’apparente à une véritable F1 de la route, sans sacrifier pour autant aux critères de sécurité active les plus stricts. Comme la 412 T2 F1 de Jean Alesi, elle utilise un châssis-coque en fibre de carbone, un moteur porteur, des sus pensions par double triangulations, des freins à disques à quatre pistons et un fond plat muni de diffuseurs, générateurs d’effet de sol. Le moteur de la Ferrari F50 reste fidèle à l’architecture du 12 cylindres en V dans la pure tradition maison. C’est un 4,7 litres qui reprend globalement les mêmes solutions techniques que celles du V8 utilisé par la F355. Il dispose notamment de culasses à cinq soupapes par cylindre (trois d’admission et deux d’échappement) commandées par des ressorts. Ferrari travaille au développement d’un système de rappel pneumatique des soupapes pour une version compétition. Malgré le choix d’un bloc en acier, garantissant une meilleure rigidité structurelle que l’aluminium, le poids du moteur sans liquide ne dépasse pas 198 kg. C’est le plus léger des 12 cylindres de série. Avec une puissance spécifique de 110,6 chevaux par litre, c’est aussi le moteur de la Ferrari F50 le plus performant du marché en version atmosphérique. La boîte manuelle de la Ferrari F50 à six rapports pourra être remplacée par une boîte semi-automatique pour la compétition.
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